Couverts et convivialité
Il rajoutait également que c’était un accès à "l’humanité" voulant préciser qu’on "n’est pas homme mais on le devient".
Son traité sur les bonnes manières a très souvent été copié, plagié et re-toqué du 16ème au 18ème reprenant toutes ses idées du savoir vivre ou les modifiant. On doit reconnaître que nous appliquons toujours aujourd’hui ses principes.
Nous en sommes ses héritiers modernes.
Les repas, toute notre génération le sait, sont des instants privilégiés de confidentialité, de rapprochement, de conclusion aussi bien pour les affaires, la politique ou l’amour.
Cependant la tradition du repas et du "bien manger" a évolué depuis l’antiquité dans les façons de cuire ou de présenter les plats aussi bien que dans les ustensiles.
Au Moyen-age (qui semble revenir à la mode concernant les animations culturelles associatives) les ustensiles fourchette, cuillère, verre, assiette ou plat décoré existaient mais n’étaient pas, comme aujourd’hui, d’un emploi permanent : non seulement on se servait avec les doigts mais il était même tout à fait possible que plusieurs convives bourgeois utilisent tour à tour le même couvert et/ou boivent dans le même gobelet.
Ce n’est que vers le 19ème que le gobelet fut individuel chez les riches mais il était fréquent en taverne que plusieurs boivent au même pot.
Au début du 20ème, émergence des distributeurs automatiques de boissons froides, ils n’avaient qu’un seul gobelet en cuivre ou fer attaché à une chaîne, de même pour les fontaines publiques.
Impensable aujourd’hui !!
Nnon seulement par rapport à l’hygiène mais surtout grâce à la production de masse la vaisselle jetable ou traditionnelle, les couverts plastique, inox, acier, les verres, gobelets représentent une très infime partie du repas servi en contribuant plus qu’efficacement à la convivialité, l’environnement et la salubrité publique.